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turbo

les mécénats d’avenir de Bergerat Monnoyeur

Tuteurs et parrains : des responsabilités

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e

TEMPS FORT

« Pour ces jeunes, seul le présent

existe ! Prendre un engagement

pour une formation qui ne démarre

que dans 3 mois, c’est un risque

réel. Seront-ils encore là le jour J ?

Ils peuvent avoir rencontré une

fille, claqué la porte de leur famille,

vouloir retourner dans leur région

d’origine… Leur vie se conjugue au

présent, ce qui est parfois difficile à

concilier avec un engagement dans

la durée. Autre écueil que nous

connaissons bien : ces jeunes sont

excellents dans l’immédiateté, dans

la relation à l’autre. Ils perçoivent

très rapidement, de façon très

intuitive ce que l’autre attend

d’eux, ils se mettent facilement

au diapason de ses désirs, mais

quand il ne va plus s’agir de faire

plaisir «à l’autre» (le salarié de

Bergerat Monnoyeur, la DRH, les

recruteurs…), mais de travailler

pour soi, en rentrant dans une

formation qui exige du travail

personnel, ça deviendra plus

compliqué.

C’est dans ce sens que nous avons

construit le projet pédagogique,

le projet d’accompagnement, de

tutorat, de parrainage : pour faire

en sorte qu’il y ait un maximum de

personnes en soutien et autour

d’eux. Comme cette génération

est faite de zappeurs, nous

avons imaginé des séquences

d’apprentissage très dynamiques,

des interlocuteurs qui bougent les

perspectives dans leurs relations

avec eux. La meilleure manière de

les ancrer dans la formation c’est

qu’il y ait, à un moment donné,

une rencontre, une relation décisive

pour eux. Si le parrain, le tuteur,

le compagnon d’atelier devient

quelqu’un en qui ils ont confiance,

alors nous aurons gagné, ils iront

jusqu’au bout ! »

Pourquoi des

tuteurs et

des parrains

dans le projet

TURBO?

Nicole d’Anglejan

enchargedes projets sur la formation

continue auxApprentis d’Auteuil.

« ça me plaisait de pouvoir apporter quelque

chose de ma modeste expérience au service

de quelqu’un qui arrive, l’accompagner par

exemple dans les méandres de l’entreprise.

Je crois qu’on a gagné quand on ne sert plus

à rien. J’espère ne plus être indispensable

relativement vite et que la personne soit

assez bien dans l’entreprise pour s’épanouir

et voler de ses propres ailes ! »

PatrickGoubard,

Parrain

« J’ai 28 ans, j’ai à peine quelques années

d’écart avec eux, ça devrait bien se pas-

ser, on va se comprendre d’autant mieux

que l’école n’était pas mon fort à moi non

plus. J’ai l’impression de me revoir moi-

même à travers eux. Depuis la 6

e

, j’ai connu

beaucoup de difficultés scolaires, je suis

dyslexique, je sais que l’école ce n’est pas

Pourquoi, à titre personnel,

vous êtes vous investi dans cet

accompagnement d’un jeune ?

l’essentiel, qu’on peut parfois sortir des

clous sans être irrécupérable. Il faut accepter

le fait que chacun est différent, il faut faire

avec, voir l’être humain, s’entraider… Il fau-

drait davantage de projets comme celui-ci

où l’on se met à l’écoute des autres ! »

MatthieuFaivre,

Tuteur

« La venue d’un apprenti est pour moi une

occasion d’aider. Aujourd’hui, on ne prend

pas assez le temps d’écouter, d’accompagner

les autres. Comme cette formation a lieu

dans l’entreprise, ce n’est pas quelque chose

que je fais « en dehors » de mon travail et qui

pourrait être vécu comme une contrainte,

dans ma vie familiale par exemple. Cette

journée de sensibilisation a été très béné-

fique. De mon côté, je voulais vraiment

avoir des précisions sur mon rôle avant de

Ungrand frère, une épaule, unmoteur vers la réussite, une

transmissionnaturelle et nécessaire des savoirs…

les façons

de concevoir les rôles de parrain ou tuteur ne manquent pas, ni

les raisons d’accepter cette délicate mission. Nous avons voulu

savoir ce qui vous motivait, ce qui vous touchait dans cette

démarche… Florilège.

Journée de sensibilisation à Moisy : sont présents les équipes de la région, du montage,

du CTR et d’Eneria.