CFM Indosuez Wealth Management // RAPPORT ANNUEL 2021

83 L’impôt exigible concerne tout impôt sur le résultat, dû ou à recevoir, et dont le paiement n’est pas subordonné à la réalisation d’opérations futures, même si le règlement est étalé sur plusieurs exercices. L’impôt exigible, tant qu’il n’est paspayé, doit êtrecomptabilisé en tant quepassif. Si lemontant déjàpayéau titrede l’exercice et des exercices précédents excède lemontant dû pour ces exercices, l’excédent doit être comptabilisé en tant qu’actif. Par ailleurs, certainesopérations réaliséespar l’entitépeuvent avoir des conséquences fiscales non prises en compte dans la détermination de l’impôt exigible. Les différences entre la valeur comptable d’un actif ou d’un passif et sa base fiscale sont qualifiéespar lanorme IAS 12dedifférences temporelles. La norme impose notamment la comptabilisation d’impôts différés dans les cas suivants : • un passif d’impôt différé doit être comptabilisé pour toutes les différences temporelles imposables, entre la valeur comptable d’un actif ou d’un passif au bilan et sa base fiscale, sauf dans la mesure où le passif d’impôt différé est généré par : - la comptabilisation initiale de l’écart d’acquisition ; - la comptabilisation initiale d'un actif ou d'un passif dans une transaction qui n'est pas un regroupement d'entreprises et n’affecte ni le bénéfice comptable, ni le bénéfice imposable (perte fiscale) à la date de la transaction. • un actif d’impôt différé doit être comptabilisé pour toutes les différences temporelles déductibles, entre la valeur comptable d’un actif ou d’un passif au bilan et sa base fiscale, dans la mesure où il est jugé probable qu’un bénéfice imposable, sur lequel cesdifférences temporelles déductibles pourront être imputées, sera disponible ; • un actif d’impôt différé doit également être comptabilisé pour le report en avant de pertes fiscales et de crédits d’impôt non utilisés dans la mesure où il est probable que l’on disposera de bénéfices imposables futurs sur lesquels ces pertes fiscales et crédits d’impôt non utilisés pourront être imputés. Les taux d’impôts de chaque pays sont retenus selon les cas. Le calcul des impôts différés ne fait pas l’objet d’une actualisation. Régime du remploi (suspension d’imposition de plus-value réalisées sur la cession d’immobilisations) : Des impôts différés passifs sont comptabilisés eu égard aux dispositions de l’Article 10 de l’Ordonnance Souveraine monégasque n° 3.152 du 19/03/1964 : • les plus-values réalisées par une société monégasque fiscalisée provenant de la cession en cours d’exploitation d’actifs immobilisés, ne sont pas comprises dans le bénéfice imposable de l’exercice au cours duquel elles sont réalisées, lorsque l’entreprise prend l’engagement de réinvestir en immobilisations, avant l’expiration d’un délai de trois ans à partir de la clôture de cet exercice, une somme égale aumontant de ces plus-values ajoutées au prix de revient des éléments cédés. • Les plus-values distraites du bénéfice imposable sont considérées comme affectées à l’amortissement des nouvelles immobilisations et viennent en déduction du prix de revient pour le calcul des amortissements et des plus-values réalisées ultérieurement. Les différences entre les valeurs comptables de ces nouvelles immobilisations, et leurs valeurs fiscales, répondent à la définition de «différence temporelle» de la norme IAS 12, et justifient la comptabilisationd’un impôt différé passif. Les plus-values latentes sur titres, lorsqu’elles sont taxables, negénèrent pas dedifférences temporelles imposables entre la valeur comptable à l’actif et la base fiscale. Elles nedonnent donc pas lieu à constatation d’impôts différés. Lorsque les titres concernés sont classés dans la catégorie des actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres, les plus et moins-values latentes sont comptabilisées en contrepartie des capitaux propres. Aussi, la charge d’impôt ou l’économie d’impôt réel supportée par l’entité au titre de ces plus-values ou moins-values latentes est-elle reclassée en déduction de ceux-ci. Dans le cadre des contrats de location IFRS 16, un impôt différé passif est comptabilisé sur le droit d’utilisation et un impôt différé actif sur la dette locative pour les contrats de location dont le Groupe est preneur. L’impôt exigible et différé est comptabilisé dans le résultat net de l’exercice sauf dans lamesure où l’impôt est généré : • soit par une transaction ou un événement qui est comptabilisé directement en capitaux propres, dans le même exercice ou un exercice différent, auquel cas il est directement débité ou crédité dans les capitaux propres ; • soit par un regroupement d’entreprises. Les actifs et passifs d’impôts différés sont compensés si, et seulement si : • l’entité a un droit juridiquement exécutoire de compenser les actifs et passifs d’impôt exigible ; • les actifs et passifs d’impôts différés concernent des impôts sur le résultat prélevés par la même autorité fiscale : a) soit sur la même entité imposable, b) soit sur des entités imposables différentes qui ont l’intention, soit de régler les passifs et actifs d’impôts exigibles sur la base de leur montant net, soit de réaliser les actifs et de régler les passifs simultanément, lors de chaque exercice futur au cours duquel on s’attend à ce que des montants importants d’actifs ou de passifs d’impôts différés soient réglés ou récupérés. Traitement des immobilisations (IAS 16, 36, 38 et 40) Le groupe Crédit Agricole applique la méthode de comptabilisation des actifs par composants à l’ensemble de ses immobilisations corporelles. Conformément aux dispositions de la norme IAS 16, la base amortissable tient compte de l’éventuelle valeur résiduelle des immobilisations. Les terrainssont enregistrésà leur coût d'acquisition, diminué des dépréciations éventuelles. Les immeubles d’exploitation et de placement, ainsi que le matériel d'équipement sont comptabilisés à leur coût

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